Le retour du monde Android vers iOS

androidboyDeux mois. C’est finalement le temps qu’il m’aura fallu pour délaisser mon smartphone sous Android afin de revenir à mon fidèle iPhone 4S.

Pourquoi me direz-vous ? Surtout après avoir fait tant d’éloges de ce petit bijou qu’est le HTC One S dans un long test ici même. En effet, la question est légitime et mérite quelques éclaircissements sur le sujet. Voyons en trois points ce qui m’a fait rebasculer du monde Android vers le monde Apple.

Argument numéro 1 : Le HTC One S est un bijou

Drôle d’argument pour le délaisser ce HTC One S. Joli, fin, ergonomique, bien pensé, autonome, mais que diable peut-on bien avoir à lui reprocher ? Et bien justement, le One S est certes un bijou … mais un bijou fragile !

Souvenez vous, lors de l’annonce de la gamme One, HTC a mis l’accent sur ce nouveau procédé unique et révolutionnaire issu de la NASA qui permet de concevoir un revêtement solide et exempt de rayures. Baptisé MAO, pour Micro Arcs Oxydation, par les intimes, ce procédé consiste à baigner la structure aluminium dans un bain de plasma puis de bombarder le tout d’éclair à 10000 Volts afin de modifier les propriétés physiques de l’aluminium en lui conférant une meilleure résistance, un toucher doux et cette belle couleur noire charbon. Argument choc d’HTC : permettre aux utilisateurs de se servir de leurs téléphones sans avoir recours à une coque protectrice.

Bilan : échec total. Quelques jours à peine après sa sortie, de nombreux forumeurs remontent des anomalies concernant un écaillement prématuré du revêtement, plus particulièrement au niveau des arrêtes saillantes de l’appareil. Phénomène  étrange car pour chacun des cas constatés, aucun des malheureux propriétaires n’affirment avoir particulièrement maltraité son smartphone. Les photos témoignent pour eux, il ne s’agit pas de choc ni de chute, la surface demeure lisse, seule la couleur aluminium brut semble pointer le bout de son nez de manière clairsemée.

Après trois mois avec coque et pochette, ceinture et bretelles, j’ai malheureusement constaté ce défaut à mon tour sur mon HTC One S : un micro éclat d’un millimètre a fait son apparition sur le haut de l’appareil malgré mon utilisation ultra soigneuse. Las d’utiliser mon smartphone en le tenant comme un nouveau né, je ne suis pas mécontent de retrouver la solidité de mon iPhone 4S sans protection J

Argument numéro 2 : Le Google Play n’est pas encore au même niveau que l’AppStore

Mon premier regret lors du passage au monde Android a été de ne pas retrouver quelques applications que j’adorais utiliser sur iPhone. Je cite en tête de liste Instagram, iCompta ou encore LeBonCoin. Depuis, Instagram a fait son apparition sur le Google Play mais je n’ai toujours pas réussi à trouver un équivalent crédible à iCompta. Cette petite appli de gestion de porte monnaie personnel est un véritable bijou, je l’utilise depuis quasiment 5 ans sur iPhone et je me suis retrouvé orphelin sans lui sur mon HTC One S.

Autre point agaçant : quelques applications existent bel et bien sur Google Play et AppStore mais ne sont pas tout à fait équivalente ! Et force est de constater que la version iOs est souvent mieux fournie que son homologue Android. Exemple concret dans mon cas : l’application SNCF Direct. Cette application fort pratique développé par la SNCF à pour objectif de vous avertir du numéro de quai de votre train, dans toutes les grandes gares de France. Ainsi, pouvoir bénéficier de l’information en temps réel directement sur son téléphone est vraiment un gain en confort non négligeable pour tout grand voyageur en stress lors d’une correspondance de trains.

Mon cas pratique est le suivant : je décide de prendre le train à la gare de St Lazare qui part à 20h40 par exemple. Je pars de chez moi une trentaine de minutes avant mais je m’abonne aux alertes événement concernant le train de 20h40 afin d’être notifié en push dès que le numéro de quai est affiché, généralement 20 minutes avant le départ. Une fois arrivé en gare, je peux donc me diriger directement vers le bon quai sans devoir me bousculer avec la foule devant les écrans afin de connaître le quai de mon train.

Et bien figurez vous que la fonction push des alertes n’existe pas sur la version Android de l’application SNCF Direct ! Cela ampute donc directement une fonction essentielle de l’application… Dommage !

Argument numéro 3 : iOS reste plus intuitif que Android

Il est clair qu’on ne se défait pas facilement de 5 ans de bonnes (ou mauvaises) habitudes accumulés comme utilisateur chevronné d’iPhone depuis le premier du nom. Des petits riens que je vais lister en vrac, sans ordre d’importance :

–       le « slide to unlock »

–       la météo par heure sur une journée

–       Google Maps (bizarrement, je préfère la version sur iOS à la version Android. Dommage qu’Apple change de bord avec iOS 6 en proposant son propre système de cartographie)

–       Le calendrier / agenda mieux géré à mon goût sur iPhone

–       La gestion des contacts (un sacré foutoir sur Android lorsque Google récupère TOUS les contacts Gmail par défaut)

–       Notes

–       L’appareil photo du 4S

J’en passe et sûrement des meilleurs. Mais au final, ces petits inconvénients deviennent parfois vite handicapants au quotidien.

Quant bien même Google aurait rattrapé son retard en terme d’ergonomie et de simplicité afin de rendre son OS mobile accessible à tous, la trop grande succession de menus, de sous-menus et de termes acronymes techniques dans de nombreuses fenêtres réservent encore l’Androphone d’aujourd’hui à une catégorie d’utilisateurs avertis des nouvelles technologie. L’iPhone, dans ce cas, se positionne vraiment comme un téléphone complet mais simple d’utilisation, même pour le plus néophyte qui ne comprend pas ce qu’est un CPU, thread, kernel, etc.

Bref, j’ai repris mon iPhone 4S … en attendant l’iPhone 5.

Android 4 ICS sur HP Touchpad

Vous en souvenez-vous ? Cette fameuse tablette HP qui a déplacé les foules à la fin de l’été lorsque le géant HP a annoncé l’arrêt de ses activités Tablette malgré le rachat de Palm. Ainsi, dès l’annonce, HP a décidé de brader ses stocks d’invendus faisant passer le prix de sa tablette Touchpad, jusqu’alors méconnue du grand public, de 399 euros à 99 euros pour la version 16 Go (499 euros à 129 euros pour la version 32 Go). Cette baisse soudaine de prix a eu l’effet d’une bombe sur la websphère et de nombreux internautes se sont lancés avec frénésie dans la quête du St Graal. A chaque nouvelle vente annoncée, les quelques pièces mise à disposition disparaissaient des rayons en une poignée de minutes à peine, mettant à genoux sans difficulté les capacités serveurs des enseignes e-marchandes. Aujourd’hui, 6 mois plus tard, cette tablette reste encore introuvable sous la barre des 150 euros sur le marché de l’occasion.

Dès l’annonce de l’abandon d’HP de son système propriétaire WebOS (issu du rachat de Palm), la communauté des développeurs Android (d’abord TouchDroid puis Cyanogen après l’abandon du premier) s’est fixée comme défi de porter le système d’exploitation de Google sur la tablette d’HP. Ce défi, non sans difficulté, ouvrirait de nouvelles perspectives et offrirait un second souffle à cette tablette considérée comme morte par son propre géniteur.

Dès le mois d’octobre 2011, une première preuve de concept voit le jour: un internaute poste sur Internet la vidéo d’une tentative d’installation d’Android 2.3 (Gingerbread) avec succès. La manoeuvre d’installation n’est pas des plus simples et les fonctionnalités de la tablette ne sont pas toutes utilisables mais cela ne freinera pas les plus téméraires. Bien que Gingerbread ne soit pas une version d’Android optimisée pour les tablettes tactiles, l’idée de pouvoir profiter des applications de l’Android Market est des plus séduisante, le WebOS AppStore étant très pauvre en applications.

Aux fils des optimisations, les bugs d’utilisations sont corrigées et les fonctionnalités enrichies. Par principe, je n’aime pas m’aventurer sur les chemins boueux des versions « Alpha » souvent instables et risquées à installer. Mais la sortie récente d’une livrée Cyanogenmod permettant d’utiliser la toute dernière version d’Android 4 Ice Cream Sandwich a eu raison de moi.

A mon plus grand étonnement, cette version pourtant en Alpha 2.0 est diablement efficace et extrêmement stable. N’ayant jamais goûter au plaisir d’Android jusqu’à ce jour, j’ai été très agréablement surpris par l’ergonomie de l’interface et la simplicité d’utilisation. Grand fidèle du système iOS d’Apple depuis 2007 (sortie du premier iPhone), je n’ai eu aucun mal à retrouver mes repères sous cette interface d’Android ICS optimisée pour tablettes. J’ignore les évolutions faites par Google depuis la sortie de la première mouture d’Android en 2007 mais avec cette 4ème livrée, nous avons un excellent challenger au système d’Apple.

Votre tablette HP TouchPad prend la poussière depuis l’été dernier même si vous vous êtes battu bec et ongles pour l’obtenir ? Suivez notre tutoriel ci-dessous pour tenter l’expérience Android et donner un second souffle à votre ardoise tactile.

Préalable : Vérifier que votre tablette est suffisamment chargée (charge supérieure à 50 %)

Etape 1 : Récupération des fichiers pour l’installation

Assurez vous d’avoir un outil de décompression d’archives sur votre ordinateur (nous vous recommandons d’utiliser 7 zip).

Etape 2 : Installer le pilote Novacom

Installer le pilote Novacom en lançant le fichier jar récupéré dans le premier lien à l’étape 1.

Sous Windows, si le pilote Novacom est bien installé, vous devriez avoir un fichier Novacom.exe dans le dossier « C:/Program Files/Palm, inc/ »

Etape 3 : Copie des fichiers sur la tablette HP TouchPad

Allumer la tablette Touchpad et la connecter sur un port USB libre. Passer la tablette en mode « Lecteur USB » afin d’effectuer les actions suivantes :

  • Créer un répertoire « cminstall » à la racine de la tablette
  • Copier dans ce répertoire les trois fichiers suivants :
    • Update-cm-9.0.0-RC0-Touchpad-alpha2-fullofbugs.zip
    • Update-cwm_tenderloin-1012.zip
    • Moboot_0.3.5.zip
  • Éjecter la tablette puis retirer le port USB
  • Aller dans le menu Accueil > Paramètres > Infos appareil > Options de réinitialisation
  • Choisir Redémarrer

Lorsque la tablette redémarre,  veiller à maintenir le bouton « Volume + » appuyé, jusqu’à obtenir un logo USB géant. La tablette est dans un mode dit « Recovery ».

Une fois le logo sur l’écran, reconnecter la Touchpad en USB.

Etape 4 : Installation de Cyanogenmod 9 sur la tablette

Copier le fichier sur votre ordinateur ACMEInstaller2 dans le répertoire où vous avez installé le pilote Palm Novacom. Sous Windows, ce répertoire est très probablement « C:/Program Files/Palm, Inc ».

Lancer l’invite de commande Windows en tant qu’Administrateur (Démarrer, puis dans la zone de recherche taper la commande « cmd » et clic droit)

Aller dans le dossier où se trouve le fichier ACMEInstaller2  (« cd C:/Program Files/Palm, Inc »).

Taper cette commande : novacom boot mem:// < ACMEInstaller2

Vous verrez alors apparaître un défilement de commandes sur votre tablette, l’installation est en cours.

Cette opération dure environ 5 minutes. A l’issue de l’installation, la Touchpad redémarrera et vous aurez accès à un double boot vous permettant ainsi de vous connecter soit sur Android Cyanogenmod ou bien sur votre ancien système WebOS.

D’après nos tests, les éléments suivants ne sont pas encore totalement fonctionnels :

  • L’audio pose encore des soucis (problème de lecture son lorsque l’écran est éteint, problème de micro)
  • La webcam ne fonctionne pas
  • Certaines applications ne peuvent pas être installées depuis le Market

Sachez aussi qu’il vous sera possible de changer d’avis et revenir en arrière, le bootloader propose une option « WebOS Recovery ». Par ailleurs, l’outil WebOS Doctor d’HP vous permettra de retrouver votre configuration d’usine à tout moment.