La compagnie aérienne low-cost Air Méditerrannée

Difficile de prononcer un véritable jugement sur une compagnie aérienne lorsqu’on a le plaisir (ou pas) de la fréquenter lors d’un ou deux trajets. Par contre, le fait d’emprunter la même compagnie quasiment chaque année depuis 4 ans pour partir en vacances permet de mieux prendre du recul et de voir son évolution (ou sa dégression) au fil du temps.

Air Méditerranée est une compagnie française de type charter créée en 1997 avec pour première vocation de servir les grands tour opérateurs et agences de voyages français. Avec la percée des compagnie low-cost (Ryanair, EasyJet, Transavia pour ne citer qu’eux), Air Méditerrannée a décidée de se placer également sur le même segment en proposant des billets low-cost directement aux voyageurs.

Ayant effectué un premier vol avec la compagnie en 2007 à destination de Palma de Majorque à bord d’un Airbus A321, la première impression fut tout à fait correcte avec des horaires respectés et un confort à bord dans la norme pour ces tarifs. Un service de collation et de café était proposé gratuitement aux passagers durant le vol, même de courte durée, et servi par des hôtesses aimables et 100% francophones.

Les années passent mais ne se ressemblent pas, les trois années suivantes ont montrées clairement des signes de déclin quant à la qualité de service : prise en charge succinctes, aimabilité en berne, collations à bord devenus systématiquement payantes.

Mais le point ultime fut atteint la semaine dernière, lors d’un vol Tunis-Paris CDG.

A l’heure de l’embarquement, nous avons eu comme première information que notre avion n’était tout simplement pas disponible, que celui-ci, venant de Paris, n’était pas encore parti de Paris et pire encore, qu’il n’était même pas encore arrivé lui-même à Paris.

Pour résumer, nous apprenons qu’un Boeing 737-500 censé nous ramener à Paris se trouve quelque part dans le ciel, en route pour Paris. Le temps que celui ci se pose, reparte en direction de Tunis et puisse être en capacité de nous embarquer, le retard est estimé d’emblée aux alentours de 4 heures avant d’être reporté finalement à une durée « indéterminée ».

Après quelques heures sous silence sans assistance ni nouvelles, les esprits les plus impatients s’échauffent et exigent légitimement des informations plus limpides et pragmatiques auprès des agents aéroportuaires, sans succès. Ce n’est que vers 19h00 qu’une distribution chaotique de sandwichs et de boissons fraiches est mise en place, distribution qui sera honteusement qualifiée de « prise en charge » par l’attestation de retard remise avant l’embarquement aux alentours de 21h00, soit 6h après l’heure initialement prévue.

Carton rouge donc pour Air Méditerrannée dont la qualité de service est loin des engagements de rigueur et de sérieux prônés par le site officiel. Le peu de considération de la clientèle dont ils ont fait preuve est fort décevant pour une compagnie qui se dit première compagnie française charter moyen courrier.

Site officiel de la compagnie : Air Mediterrannée