Le MacBook Air 13 pouces mi-2012 Core i5 1,8 Ghz

sp650_mbair-11inch_display

Apple a dégainé sa nouvelle gamme d’ultrabooks, ces ordinateurs portables nouvelle génération dont la finesse n’est plus à démontrer (3 mm sur le bord le plus fin !). Mouvement initié par le MacBook Air premier du nom présenté en 2008, cet OVNI dans le monde du portable n’a cessé de renforcer ses points forts (légèreté, finesse, autonomie) en y intégrant à chaque renouvellement de gamme les dernières technologies du monde hi-tech.

La dernière fournée présentée lors du WWDC de  juin 2012 se positionne comme la 6ème génération du MacBook Air. Ces six générations ont-elles forgées l’ultraportable ultime qui vous fera craquer ? Petite revue de la machine pour vous éclaircir les idées.

Ce que vous réserve cette fournée 2012

Ce modèle 2012 est en tout point similaire esthétiquement à ces deux grands frères sortis ces deux dernières années. Un châssis unibody (d’une seule pièce d’aluminium) inauguré en 2010 qui augmente la résistance, la finesse et la légèreté par rapport à la première mouture, large trackpad en verre, 2 ports USB, un port ThunderBolt/mini DisplayPort, une sortie audio. D’apparence, ce nouveau Macbook Air ne révolutionne pas le design de la gamme, la seule différence notable se situe au niveau de la prise d’alimentation qui introduit le nouveau connecteur MagSafe 2. Plus plat mais aussi plus large, ce dernier n’offre aucun changement transcendant à l’utilisation. Pire, le connecteur semble même plus fragile que la génération précédente, dommage…

Les vraies nouveautés se trouvent dans les entrailles de la bestiole : nouveau processeur, nouveau  SSD, autonomie à la hausse.

La fournée 2012 s’équipe de la troisième génération de l’architecture Intel Core baptisée du doux nom d’Ivy Bridge. Les nouveautés de cette génération de plateforme : une gravure plus fine à 22nm, une puce graphique HD4000 annoncée comme 2 fois plus rapide que la précédente HD3000 décevante et, last but not least, l’USB 3. En effet, ce connecteur nouvelle génération commence à s’implanter et à se répandre chez les constructeurs mais c’est une nouveauté inédite dans le monde d’Apple. Autre évolution plus anecdotique : le design des ventilateurs internes du MacBook Air ont été ré-étudiés, à l’image du MacBook Pro Retina, afin de permettre un refroidissement optimal et une réduction du niveau sonore. En comparaison avec mon « ancien » MacBook Air de 2010, en cas de très fortes sollicitations du processeur (et donc du système de ventilation associé), le bruit dégagé par les ventilateurs est moins aigu, moins strident et plus aisément supportable. Un détail qui a tout de même valu un travail poussé de la part des ingénieurs d’Apple. On apprécie.

Petite cerise sur le gâteau : Apple permet d’opter pour une option à 8Go de RAM sur sa dernière gamme de MacBook Air, appréciable pour voir venir les choses quand on connait le manque d’évolutivité sur ce type de machine.

Pour ma part, j’ai craqué pour le modèle suivant :

  • Core i5 (3427U) cadencé à 1,8 GHz
  • 8 Go de RAM (4Go de base, option à 100€ pour passer à 8Go)
  • Ecran 1 440 x 900
  • 256 Go de SSD. Je n’ai pas osé l’option SSD 512 Go qui ajoute 500€. Ça fait mal…
  • Puce graphique Intel HD 4000 à 350 MHz (ou 1,05 GHz en pointe).
  • 2 ports USB 3 (rétrocompatibles avec l’USB 2)
  • 1 port Thunderbolt (qui fait office de sortie vidéo HD également)
  • 1 lecteur de cartes SD
  • 1 webcam FaceTime HD 720p
  • 1 microphone sur la gauche, 2 haut-parleurs stéréo et une sortie casque
Quelles différences avec la gamme 2010 ?

Utilisateur de MacBook depuis 2006, j’ai changé de machine quatre fois en sept ans, en faisant un gain de puissance assez impressionnant à chaque fois. Processeurs plus puissants, performances graphiques à la hausse, toujours plus de RAM, accès disque plus rapide, etc. ces évolutions successives m’ont permises de rester dans la course dans l’utilisation de mes logiciels photo toujours plus gourmants (Adobe Lightroom et Photoshop) et de mes sessions de jeux occasionnelles. Le passage du MacBook Air 2010 au MacBook Air 2012 ne déroge pas à la règle et apporte son lot de nouveautés donnant un peu de fraîcheur et de confort à l’utilisation de mon portable :

  • Passage d’un vieillissant Core 2 Duo Penryn 2,0 Ghz au nouveau Core i5 Ivy Bridge 1,8 Ghz. Pour les novices, rappelons que ce processeur est un dual core mais est capable de simuler quatre coeurs « logiques » grâce à l’Hyperthreading. De plus,  le Turbo Boost est capable d’une fréquence ponctuelle de 2,8 GHz sur un seul coeur.
  • Passage de 4 Go de RAM DDR3 à 8 Go
  • Passage d’une carte graphique nVidia 320M à une puce graphique intégré Intel HD4000
  • Adoption de la norme USB3
  • Passage d’une webcam VGA à une résolution 720p
  • Enfin, adoption du clavier rétro éclairé!

En effet, sur ce dernier point, Apple avait fait preuve d’une fourberie incompréhensible (comme ils savent si bien faire) : les MacBook Air ont, depuis le lancement en 2008, revendiqués la présence d’un clavier rétro éclairé offrant un confort de frappe même dans la pénombre… A l’exception de la génération 2010, au moment de l’introduction du nouveau chassis Unibody où Steve Jobs a décidé de passer à la trappe cet atout indéniable.

Performances au rendez vous

Le Macbook Air 2012 n’échappe pas à la règle et le gain de puissance par rapport aux générations précédentes est largement marqué : les tests sont GeekBench montre que l’Intel Core i5 à 1,8 GHz est 6% plus véloce que le MacBook Air haut de gamme de 2011 équipé pourtant d’un Core i7 à 1,8 GHz aussi. Face à un MacBook Pro 13 pouces de 2011 sous sa configuration Core i5 mais avec une fréquence de 2,3 GHz, le nouveau MacBook Air reste 2.5% plus rapide !

C’est sur les performances graphiques où les gains sont les plus notables. Là où la puce intégrée Intel HD3000 équipant la génération 2011 avait déçu et présentait une régression par rapport à la gamme 2010 équipée d’une carte nVidia 320M, la nouvelle puce graphique Intel HD4000 fait faire un bond de performance de 55% par rapport à la gamme HD3000 sur les calculs Open GL et près de 1700 points de plus (5900 VS 4200 pts) sur 3DMark06. Le MacBook Air n’est pas encore la machine de jeu ultime mais il saura vous accompagner même sur les titres récents pour peu que vous ne soyez pas trop gourmands sur les détails et textures. Pour ma part, Diablo 3 tourne comme une horloge avec des détails moyens là où le Macbook air 2010 réclamait un niveau de détail minimal pour offrir une fluidité jouable.

Concernant les applications usuelles, les tests sont unanimes également, cette cuvée 2012 est devant sur tous les points : Aperture est ainsi 12,5% plus rapide, iMovie l’est de 10%, Handbrake a encodé 11% plus vite, Photoshop CS5 a fait 37,5% de mieux que la génération 2011.

Plus que jamais, nous pouvons affirmer haut et fort que ce MacBook Air pourra aisément servir de machine principale (à condition de ne pas être un hardcore gamer) en vous épargnant l’achat d’un ordinateur de bureau. Relié à un écran externe et à un clavier lorsque vous êtes à la maison, ce MacBook Air est tout bonnement impressionnant de puissance !

Grande nouveauté dans le monde Apple : l’introduction pour la toute première fois de la technologie USB 3 sur des produits de la marque pommée. L’arrivée de cette nouvelle norme USB est largement due à Intel qui a décidé d’intégrer l’USB 3 en standard à sa nouvelle plateforme Ivy Bridge. Par effet rebond, les MacBook basés sur cette plateforme en hérite, pour notre plaisir à tous. Pour tester ce nouveau connecteur, j’ai investi dans une clé USB 3 de 32 Go de la marque MemUp et fait quelques copies de fichiers (un lot de petits fichiers puis un gros fichier de 4Go) en comparant avec mon ancienne clé USB 2 Sony de 16 Go. Bilan : les transferts via USB 3 sont en moyenne 2 à 3 fois plus rapide que ceux effectués via USB 2. En matière de débits, j’ai relevé les mesures suivants :

  • Clé Sony USB 2 – Débit moyen écriture : 15 MB/sec / Débit moyen lecture : 20 MB/sec
  • Clé MemUp USB 3 – Débit moyen écriture : 20 MB/sec / Débit moyen lecture : 70 MB/sec

Attention donc aux promesses des constructeurs qui crient haut et fort des débits jusqu’à 10 fois supérieur en USB 3 par rapport à l’USB 2. Le rapport de différence est plutôt de l’ordre de 2 à 3, ce qui nous semble déjà largement appréciable.

Autonomie à la hausse, température 

Apple nous a promis une belle autonomie sur cette nouvelle gamme de MacBook Air, allant jusqu’à 7h sans besoin de fil à la patte. Un pari difficile quand on voit le gain de performances constaté juste au dessus. D’après nos tests, Apple tient ses engagements et la bestiole ne nous abandonne pas avant sept bonnes heures en utilisation bureautique normale à modérée (luminosité moyenne, rétroéclairage du clavier désactivée, surf sur internet en WIFI en évitant de traîner trop sur des sites gourmands pleins de flash/vidéos, un peu de bureautique Word/PowerPoint).

Pour les mordus de vidéos et de films HD, le MacBook Air vous permettra tout de même d’absorber près de 5h30 de films HD (encodé en mkv 1080p, luminosité moyenne, lecture via VLC) avant de rendre son dernier souffle. C’est près d’une heure et demi de plus que ses grands frères 2010 et 2011 !

Petit plus appréciable : nous n’avons jamais entendu le ventilateur se déclencher autrement que lors du lancement d’un jeu ou du traitement d’un lot important de photos RAW.

Le MacBook Pro a son Retina, et moi, et moi, et moi ?

Côté écran, bien qu’Apple nous ai présenté le sublime écran Retina qui équipera désormais le haut de gamme des MacBook Pro, le MacBook Air ne bénéficie d’aucun changement et hérite directement de l’écran glossy des générations précédentes. Quand bien même ce dernier est excellent aussi bien en terme de luminosité que de colorimétrie face à la flopée d’ordinateurs portables du marché, la vieillissante technologie TN ne fait plus le poids là où les concurrents du MacBook Air implémentent des écrans IPS avec une résolution Full HD (comme Asus avec ses UX). Ainsi, l’écran apparait clairement comme le point faible de cette nouvelle gamme de MacBook Air quasi-parfaite.

Bilan : craquer, pas craquer ?

Je vais essayer d’être le plus rationnel et logique possible dans ce bilan en le présentant sous forme d’un algorithme de décision (geek inside).

  • Suis-je prêt à acheter Apple ou resterais-je à jamais PC dans l’âme ? Réponse 1 voir suite, sinon passez votre chemin.
  • Suis-je mobile ou plutôt sédentaire et pantouflard ? Réponse 1 voir suite, sinon passez votre chemin.
  • Le critère « poids » est-il déterminant pour moi ? Si oui voir suite, sinon passez votre chemin.
  • Le critère « puissance » est-il déterminant pour moi ? Si oui voir suite, sinon jetez un oeil aux bonnes occaz’ sur le refurb pour récupérer un MacBook Air reconditionné de la gamme précédente
  • Ai-je déjà un MacBook Pro / Air des gammes précédentes ? Si oui voir suite, si non FONCEZ !!!!
  • Ai-je envie de me faire plaisir ? Si oui, FONCEZ !!!! Si non, essayez peut-être ceci…

Japan Expo / Comic Con’ 2012 à Paris

japan-expo-logo-200x300Bien que la fusion des deux conventions ait été consommée depuis des années, je n’avais jamais eu l’occasion de mettre les pieds ni à la Japan Expo, ni à la Comic Con’ jusqu’à hier encore.

C’est donc lors de la première journée de cette édition 2012, ouverte du 5 au 8 juillet 2012 au Parc des Expositions Paris-nord, que j’ai décidé de franchir le pas afin de découvrir ce phénomène qui déplace tant les foules.

Récit d’un visiteur novice dans la suite de l’article.

Le ton est donné dès lors où nous décidons de nous rendre au Parc des Expositions en transport en commun : le quai du RER B qui dessert le Parc de Villepinte fourmille déjà d’énergumènes semblant sortir tout droit des mangas japonais. Petites écolières en jupe courte, fillettes aux cheveux fluo ou encore quelques bonhommes aux déguisements home made des chevaliers du Zodiaque ultra sophistiqué sur le dos, chacun y va de son costume afin de ne pas passer inaperçu une fois sur place. En effet, lors de la Japan Expo, de nombreux concours  de Cosplay (raccourci de « costume » et « playing ») sont organisés par les exposants afin de réunir et récompenser les meilleurs déguisements présents.

Une fois sur place, l’entrée de la convention est parsemée de longues et interminables files d’attentes qui serpentent sur des kilomètres. Par chance, le premier jour de la convention ne semble pas trop surchargé et le hangar qui sert de salle de torture file d’attente se traverse d’une traite. J’envoie d’avance une petite pensée à ceux qui la subiront samedi aux heures de pointes…

Une fois à l’intérieur, les cosplayeurs se font légion et seuls les déguisements les plus sophistiqués sortent du lot pour le plus grand plaisir des photographes qui n’hésitent pas à les interpeler le temps d’une prise. Équipé de mon appareil réflex, je m’en suis également donné à coeur joie afin de capturer en image quelques belles créatures. Et comme je suis généreux, je partage avec vous

 

L’organisation de la Japan Expo est très segmentée, chaque secteur regroupe vraiment un type d’animation :

  • merchandising
  • éditeurs de manga/BD
  • jeux vidéo
  • animes
  • coin créateurs et jeunes talents
  • espace animations et cosplay
Quant à la Comic Con’, bien qu’étant collé à la Japan Expo, l’organisation semble plus brouillon et préfère laisser le visiteur se perdre dans les allées. Espace Nintendo avec bornes de jeux Mario Bros 2 sur 3DS, Dead or Alive 5 sur XBox, Dance Dance Revolution, Naruto Ultimate Ninja SG, … au final, on se croirait davantage à la Paris Games Week qu’à une convention orientée « Comics ». L’arène de catch et l’espace Roller présents non loin de là n’aident pas à redresser la barre. Mis à part cela, on retrouve toujours les éternels marchands de goodies et autres joyeusetés prêts à récupérer vos euros sonnants et trébuchants.
Pour cette première en la matière, étant totalement newbie des conventions de ce type, j’ai d’abord été très surpris par le nombre d’exposants professionnels proposant uniquement leurs articles à l’achat, sans réelle animation dédiée à la Japan Expo. Au fil des couloirs, mon impression n’a fait que se renforcer, on a vite l’impression de se retrouver au beau milieu d’un supermarché géant avec des articles plus ou moins liés au Japon :
  • gâteaux, bonbons et autres denrées alimentaires normalement disponibles qu’au Japon
  • sac, bonnets, t-shirts bariolées de couleur flashy et au motif de dessins animées
  • figurines, portes clés et autres joyeux goodies
  • j’en passe et des meilleurs
On regrettera le manque d’imagination et d’effort de la part de beaucoup d’exposants pour proposer un petit « plus » afin de se différencier. En effet, la plupart des exposants tiennent également une boutique en ligne ou un magasin qui a pignon sur rue, il n’y a donc que peu de bénéfice à préférer l’achat sur le stand lors de la Japan Expo que par la voie traditionnelle, la foule en moins. Quelques éditeurs et marchands jouent le jeu en éditant une série limitée exclusive à la Japan Expo / Comic Con ou offrent quelques cadeaux goodies avec tout achat. Dans l’ensemble, l’impression d’avoir payé une entrée afin d’avoir le droit d’acheter et de dépenser à nouveau reste toujours présente. Dommage.
Heureusement, quelques scènes et espaces d’animations sont présentes afin de divertir les visiteurs venus pour faire autre chose que leur shopping. Combat de sumos, arènes de troll ball, espaces de présentation de nouveaux jeux vidéos (dont Nintendo et Square Enix), initiation aux arts martiaux, cours de dessins, etc. parsèment les allées afin de proposer autre chose que du merchandising. Je dédie mon coup de coeur à l’espace Lego tenu par l’association FreeLUG où de nombreuses mises en scène extrêmement bien reproduites ont été installées. J’admire leur travail de réalisation qui a du prendre des heures de boulot, bravo !
Au final, je retiendrais l’ambiance bon enfant de la convention où l’insolite se mêle avec la bonne humeur des cosplayeurs. Malgré la chaleur, la foule et l’agitation, l’ambiance est décontractée et on se promène dans les allées sans trop de chahuts. Les boutiques des éditeurs sont quasiment toutes ouvertes sans portique de sécurité alors que des montagnes de livres sont à la portée de main de tout le monde sans passage obligatoire par la caisse… Soit nous sommes effectivement au pays de Candy et les vols sont inexistants ou alors j’ai l’esprit malsain.
Je regretterais juste un peu la tournure un peu trop « commerciale » adoptée par la Japan Expo aux fils des années et l’absence de véritable identité « comics » côté Comic Con.

 

PS 1 : Retrouvez plus de photos de la Japan Expo (notamment des mises en scène Lego) sur mon espace Flickr : http://www.flickr.com/photos/onlyrider/

 

PS 2: Terminons par une minute geek
Bien évidemment, avec tous ces marchands glanant leurs tentations sous votre nez, surhumain est celui qui ressortira de la convention les mains vides. Je ne suis qu’un homme, geek et faible qui plus est.
Fan de Batman depuis mon premier jour, je n’ai pu résister à l’achat coup de coeur suivant :
Le Batarang de Batman Arkham Asylum en aluminium anodisé avec son support de présentation et sa plaque signalétique métal. Totalement inutile certes… mais complètement indispensable !
Chaque pièce est fabriquée par RBReplicas grâce à une machine de découpage laser haute précision et un usinage de qualité. Je le reconnais, ce n’est absolument pas l’achat le plus raisonnable de mon existence mais on ne vit qu’une fois